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Théâtre Guignol Guérin (1858)

Originaire de Lyon, la famille Guérin perpétue de génération en génération le théâtre Guignol à Bordeaux et vers d’autres horizons.

 

Tout commence en 1853, où Etienne-Paul-Jean Guérin fonde « Le Guignol Guérin ». Avant cela, il jouait Polichinelle dans les foires de la région. Le premier théâtre se monte cette même année sur les Allées Tourny. Par la suite il se produit à l’occasion des foires sur l’esplanade Quinconques.

1858 est une année importante pour le théâtre Guignol Guérin. Pendant les foires de Bordeaux en mars et en octobre, la famille Guérin monte le théâtre Saint-Antoine place des Quinconques cela pendant trois mois. Ils y jouent des pièces de marionnettes à fils comme « la tentation de Saint-Antoine » avec leur célèbre cochon de lait en chair et en os, « le conseil de Satan » et « La forêt de la Thébaïde ».

 

En 1869, le théâtre Saint-Antoine se déplace de quelque peu sur l’esplanade des Quinconques. Au cours de la même année, André-Paul-Julien Guérin succède à son père après son décès.

En 1910, après le décès d’André-Paul-Julien Guérin, son fils Joseph-Paul Guérin lui succède. Il est le grand père des artistes actuels. En plus de jouer sur les places et dans les parcs de Bordeaux, Joseph-Paul Guérin a la particularité de jouer sur des paquebots de luxe durant les croisières du Lutetia, du Gallia et du Massillia. Son fils Alexandre-Olivier-Fernand Guérin prend la direction du théâtre  suite à sa disparition en 1926.

En 1940, Alexandre-Olivier-Fernand Guérin est mobilisé, le théâtre Guignol Guérin ne se produit plus en Aquitaine jusqu’à la libération. Les spectacles sur les paquebots sont, quant à eux, définitivement terminés.

 

Durant l’année 1947 Alexandre-Olivier-Fernand Guérin épousent Simone Rachel Naxara. Ils auront trois fils qui sont Maurice-Patrick, Philippe et André Guérin qui deviendront à leur tour marionnettiste.

 

Le 22 juin 1970, Simone Guérin prend la succession avec l’aide de ses trois fils après le décès de son mari. Les trois frères jouent du répertoire de Guignol Lyonnais au Parc Bordelais et au Jardin Public de Bordeaux mais également en France et à l’étranger.

La famille Guérin possède plus de 1000 marionnettes à gaine, à tringle et à fils dans la maison rue Ausone

à Bordeaux.

 

En 2006 et 2007, ces deux années sont noires pour la famille, en effet, Patrick et Simone décèdent.

 

En 2007, le théâtre Saint-Antoine, sous forme de chapiteau, ne s’installe plus sur la place des Quinconques.

 

Aujourd’hui, avec plus de 160 ans d’existence, le théâtre de la famille Guérin est l’un des plus vieux de France. Ils jouent toujours au parc Bordelais et au jardin Public. Durant la période estival, ils se produisent en Aquitaine et en Charente-Maritime. Ils jouent également sur demande avec David une nouvelle génération qui perpétue la grande lignée du théâtre Guignol Guérin.

Guignol à Paris

Actuellement, les trois quarts des théâtres Guignol Parisiens se trouvent à Paris.

 

C’est au milieu du 19ème siècle que Guignol va s’implanter puis s’imposer dans les théâtres de marionnettes de la capitale.

 

Il prendra petit à petit la place de Polichinelle que Brioché avait importé en France à la fin du 17ème siècle.

Le succès est tel que l’on recensera déjà 10 théâtres ambulants sur l’allée des Champs Elysées. Certains auront une vie plus ou moins éphémères, mais d’autres vont réussir à s’y implanter de façon fixe dans les parcs et les jardins de la ville. En effet, au cours du 19ème siècle, Paris est en pleine métamorphose. Les parcs et les jardins existaient pas ou très peu, les théâtres ambulants s’installaient donc au centre de la capitale. Cette réorganisation de Paris sous le second empire va voir naitre de nombreux parcs et jardins comme celui du Jardin d’Acclimatation, du Parc Montsouris ou des Buttes-Chaumont.

 

L’une des raisons d’un tel développement de Guignol à Paris, réside dans le fait que les théâtres Parisiens touchent un public plus large et plus jeune en jouant à l’extérieur. Au contraire de Lyon, où les spectacles touchent un public adulte et se jouent toujours dans les cafés à cause sans doute aussi qu’il y avait très peu de parcs et jardins dans la capitale des Gaules.  

Mais les pièces de Guignol Lyonnais se jouent tout de même dans les salles parisiennes, on retient

« Le Caveau Lyonnais » en 1914 rebaptisé  « Les Amis de Guignol à Paris », « La Soupente de Guignol » dans les années 1920 ou « Le Pigeonnier de Guignol » entre 1935 et 1940.

 

Actuellement il existe 11 théâtres dédiés à Guignol et une association à son effigie appelé « L’Association des Amis de la Marionnette ». Au cours du 20ème et 21ème siècle, certains ont disparu comme celui d’Ivry, du Relais du Bois, de l’Ile du Bois, des Batignolles, du square des Epinettes, du Jardin des Plantes, de Montmartre, des Jardins de l’Evêché, de la Porte de Saint-Cloud, de Montreuil ou des Tuileries. Puis d’autres ont arrêté Guignol pour un autre registre comme ceux du Bois de Vincennes et du Parc Georges-Brassens.

 

Je vais vous présenter les différents théâtres Guignol Parisiens, prochainement dans les articles qui suivent.

Théâtre Guignol du Jardin du Luxembourg (1862)

A partir de 1862, le Jardin du Luxembourg a connu différents marionnettistes dont Charles Diot qui y construisit sont théâtre en 1874.

 

Après le décès de son ultime propriétaire, Madame Vimet, le théâtre baptisé « Théâtre Babilas » est rasé en 1931.

 

C’est en avril 1933 que le Jardin du Luxembourg se dote de l’actuel théâtre, plan de Marcel Temporal. C’est Robert Desarthie (1909/1993) qui remporte la concession et le concours organisé par le Sénat après son spectacle « Reviens Guignol » joué devant les enfants des employés du Sénat.

 

Fils de Lucien Thiessard, un fabriquant de jouet, Robert Desarthie est passionné dès son plus jeune âge part la marionnette. Après avoir commencé à jouer devant ses camarades, il joue de véritables pièces à partir de l’âge de 13 ans. Avec l’aide de son père qui lui fabrique un théâtre et des marionnettes, il joue dans les casinos et les villes d’eaux comme Dinar, Ax-les-Thermes, La Baule et Cabourg…

En 1930, il obtient à 21 ans la concession d’un théâtre Guignol au parc Montsouris intitulé « Guignolia ».

 

Trois ans plus tard, il obtient donc la concession de la salle du Théâtre Guignol du Jardin du Luxembourg nouvellement reconstruite.

La salle contient 275 places et est à l’époque la seule de

cette envergure dédié à Guignol jusqu’à la construction de

celle du Jardin d’Acclimatation. Elle possède une machinerie,

une fosse d'orchestre, une salle de projection, une

sonorisation, 150 projecteurs et un système permettant

de passer de la marionnette à gaine à la marionnette à fils.

 

En 1939, Robert Désarthis est mobilisé pour la deuxième

guerre, le théâtre ne fonctionne plus. Pire, après la

libération, il constate après son retour que le théâtre

est très endommagé.

En 1971, son fils Francis-Claude Désarthis prend la relève jusqu’à aujourd’hui. Il perpétue les pièces de son père, décédé en 1993, mais est l’auteur également de nouvelles créations. Les pièces sont le plus souvent des contes pour les enfants enregistrés sous bande sonore.

Théâtre Guignol du Parc Montsouris (1899)

La première trace d’un théâtre Guignol au Parc Montsouris date de 1888 avec un certain Monsieur Ferrière, il fut détruit à la fin des années 1920.

 

Crée en 1930, l’actuel théâtre fut le premier de Robert Désarthis.

 

Ce dernier l’exploite jusqu’en 1933, date à laquelle, sa mère, Madame Thiessard prend le théâtre avec de nombreux aides. André Raggers est l’un des principaux animateurs du théâtre jusque dans les années 1970.

 

De 1979 à 1982, le théâtre est sous la direction de Pascal Mesnier. 

Ce dernier s'occupe aujourd'hui du théâtre "Le Guignol de l'Ile" dans le parc de l'île St Germain à Issy les Moulineaux.

 

En 1982, Michel-Henry Rank rachète le théâtre du haut de ces 17 ans à la famille Désarthis avec l’aide de ces parents. Très rapidement le théâtre

va se doter d’un toit et d’une fermeture qui va transformer le lieu en vrai petite salle avec éclairages et sonorisation. Dans le même temps, l’intitulé « Guignolia » sur le théâtre n’est plus.

En 1990, une deuxième tranche de travaux fait agrandir les

coulisses. Cette même année, Michel-Henri Rank revient sur

des spectacles joués en direct au lieu du play-back dans sa

salle de cent places.

 

Les types de spectacle sont des fééries pour les enfants et

les parents prennent également leurs plaisirs. Pour la famille

Rank, le théâtre est une affaire de famille, en effet, son fils

Baptiste tient désormais le « Guignol de Paris » au Parc des

Buttes Chaumonds depuis 2009.

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