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Les timbres…

 

Durant 200 ans, peu de timbres à l’effigie de Guignol ont vu le jour.

Les  deux premiers datent de 1974, ils ne sont pas officiels et coûtent 2

Francs à l’époque. L’un illustre Guignol et l’autre Gnafron.

La philatélie, l’érinnophilie et Guignol

En 1991, la Société des Amis de Lyon et de Guignol avec le soutien de personnalités Lyonnaises, soumettent l’idée de la création d’un timbre postal officiel à l’occasion du 150ème anniversaire de la mort de Laurent Mourguet, auprès du ministre des postes à Paris. Après une sélection réussit face à 700 autres projets, Monsieur Agnolitto se charge de la création artistique du timbre. Ce dernier sera publié auprès des bureaux de postes Français le 7 mars 1994.

 

En 2003, un nouveau timbre officiel voit le jour dans le cadre d’une édition de timbres régionaux. La région Rhône-Alpes est représentée par une photographie de Guignol tenant sa tavelle*1.

 

Le 20 septembre 2005, jour de la fête postale, des enveloppes prêtes à poster

sont éditées, reprenant le timbre de 1994.

 

Les vignettes…

 

Au cours du 20ème siècle, quelques vignettes reprenant Guignol et ses compères ont vu le jour. Beaucoup ont un rapport avec la première guerre mondiale, se rapprochant  ainsi du thème militaire et patriotique. D’autres en revanche marquent des évènements différents, comme

l’année du bicentenaire de la révolution (1989) ou celui de

l’Exposition Internationale Urbaine de Lyon (1914).

 

Plus récemment en 2008, une vignette illustrant Guignol,

le monument Mourguet et le Vieux-Lyon en arrière-plan,

est éditée à l’occasion du bicentenaire de Guignol.

 

*1 tavelle : bâton.

Le monument de Gnafron (1931)

Dans la commune de Beaujeu, dans le Beaujolais, un monument à la gloire de Gnafron est irrigué à la sortie du village dans le lieu-dit « La Roche Gachot ».

 

Inauguré le 14 juillet 1931, la sculpture réalisée par Etienne Geoffrey nous expose Gnafron sur un tonneau du haut de plusieurs marches. Deux lions en pierre veillent de part et d’autre de Gnafron. Plusieurs tonneaux installés à plusieurs endroits du monument présentent l’inscription des villages du Beaujolais.

 

En 1986, Miguel Fernandez sculpte et remplace l’ancien monument usagé.

 

Au cours d’un violent orage, dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 avril 1998, la statue de Gnafron est projetée hors de son socle suite à un éboulement des rochers au dos du monument.

Sous l’impulsion de la municipalité de Beaujeu et l’aide précieuse des Amis de Beaujeu ainsi que celle des Amis de Lyon et de Guignol, le monument est entièrement restructuré. Elina Thibaud et Man Alméri confectionnent le monument lui donnant son aspect actuel (voir photos).

 

Le 14 juillet 2001, le nouveau monument est inauguré sous une pluie battante en compagnie entre autre des Amis de Beaujeu, des Amis de Lyon et de Guignol et du maire du village Paul Plazanet.

 

Le dimanche 8 juin 2008, les Amis de Lyon et de Guignol profitent de leurs sortie d’été à Beaujeu pour rendre hommage au monument de Gnafron en compagnie du maire de Beaujeu Sylvain Sotton.

 

Aujourd’hui le monument de Gnafron est toujours visible aux visiteurs souhaitant s’y rendre.

Le monument de Guignol (1947)

Dans un petit hameau appelé Saint-Nizier-Le-Brulé et dépendant de la commune de Quincié-En-Beaujolais, se trouve une statue de Guignol implantée depuis plus de 60 ans.

 

La stèle représentant Guignol avec ça tavelle*1 est sculpté par Guerrier puis installé à Saint-Nizier-Le-Brulé en 1947.

 

En 1996, le monument est rénové et installé dans un petit square de verdure.

 

Au mois de septembre de la même année, la statue est vandalisée. Guignol est basculé de son socle, brisant ainsi ça tavelle*1 et ces bras.

 

Aujourd’hui, la statue de Guignol est toujours présente pour les curieux. Mais hélas le gone n’a plus ça tavelle*1 et sa plaque en dessous de lui. Comme quoi il mériterait une bonne rénovation.

 

*1 tavelle: bâton.

Guignol durant la 1ère Guerre mondiale (1914/1918)

La Première Guerre mondiale est une période difficile dans l’histoire de la France. Guignol, Gnafron et Madelon restent pour autant présent tout au long du conflit. Durant cette période, nos trois personnages ne sont plus les critiques mais deviennent les patriotes du pays, en effet, ceux-là participent à l’effort de guerre et soutiennent pleinement les troupes Françaises.

 

Des troupes de théâtres comme celle de Pierre Neichthauser, Denis Valentin et du passage de l’Argue organisent des représentations au sein de leurs castelets*1 dans lesquelles les recettes sont reversés à des œuvres. D’ailleurs les Autorités Municipales ainsi que le Ministère de la Guerre les remercieront.

 

A peine une année après sa création, la Société des Amis de Guignol connait déjà sa Première Guerre mondiale. Pour autant, les sociétaires ne restent pas inactifs, pour entretenir le moral des soldats sur le front et dans les hôpitaux, ils envoient des castelets*1 avec des marionnettes et des textes de répertoires.


                                                                                       

Tout comme le journal hebdomadaire humoristique « Guignol » crée en 1914. Après une souscription lancée auprès de ces lecteurs, 272 poupées et 304 pièces ont pu être envoyés au front en 1917. Toujours en lien avec ce journal, Henri Béraud écrit sur le front « La bataille de Juliénas », une pièce mettant en scène Guignol et ses compères sur le thème de la Première Guerre mondiale. Après s’être joué au théâtre du Gymnase en décembre 1916, la pièce est retranscrit dans le journal « Guignol » durant un certain nombre de numéros du 11 aout 1917 au 5 janvier 1918.

Jean Coulon dessinateur proche des Amis de Guignol édite trois vignettes sur lesquelles figurent Guignol, Gnafron et Madelon. Ces vignettes se trouvaient sur les enveloppes des lettres destinées aux poilus. Il édite également 66 cartes avec des textes et des illustrations tout au long du conflit, du 2 août 1914 au 28 juin 1919, dont certaines seront censurée auprès du gouvernement en place. Sur ces cartes, Guignol part au front et se retrouve soldat tandis que Gnafron et Madelon soutiennent les troupes de différentes manières. D’ailleurs sur l’une des affiches ayant existées pendant cette période, l’une dessinée par A. Girardon, représente nos trois personnages patriotes appelant aux dons.

Justin Godard, adjoint au maire de Lyon, député du Rhône, sous-secrétaire d’Etat à la guerre et grand admirateur de Guignol, décerne après la guerre un brevet de patriotisme à notre brave gone.

 

Au cours des Journées Européennes du Patrimoine en 2006, le thème de cette année-là est « La Guerre, la Paix, le patrimoine en Rhône-Alpes ». A cette occasion, la Compagnie des Zonzons prêtent ces locaux afin que les Amis de Lyon et de Guignol puissent faire une exposition sur ce thème.

Plus tard en septembre, Bruno Fouillet présente une conférence aux Amis de Lyon et de Guignol sur le thème de la Grande Guerre en image à Lyon avec entre autre un sujet sur les cartes dessinées par Jean Coulon.

*1 castelet: théâtre de marionnette à gaine.

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